jeudi 31 mars 2011

Francois Ruffin

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> Les Petits Soldats du journalisme de François Ruffin (présentation par l'auteur)
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> Les Nouveaux Chiens de garde, de Serge Halimi, s'attaquaient aux gradés des médias. Voici venu le tour de la piétaille : Les Petits Soldats du journalisme [*] , ces défenseurs malgré eux de l'ordre médiatique, entraînés par le Centre de formation des journalistes. Un réfractaire raconte.
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> J'appartenais à une unité d'élite : le Centre de formation des journalistes (CFJ). Cette brigade produit des généraux trois étoiles : PPDA, David Pujadas, Laurent Joffrin, Pierre Lescure. Elle fournit surtout, chaque année, la chair à papier qui renforcera les garnisons de France 2, du Parisien, de l'AFP, du Monde...
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> Les sergents formateurs - des mercenaires de LCI, de France Info, du Nouvel Observateur - dressent le troufion à coups de « On s'en fout du fond », « Tant pis si c'est de la merde », « On vend du papier comme on vend des poireaux », « Imaginez un magazine en fonction du marché publicitaire ».
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> A leurs côtés, j'ai connu la marche peu triomphale d'un fantassin de l'information. J'ai acquis les réflexes de survie, pour intégrer les médias et gagner ses galons : recopier l'AFP, produire vite et mal, imiter les concurrents, critiquer les livres sans les lire, ne surtout plus penser, trembler devant sa hiérarchie.
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> Une vie de caserne trépidante, où se découvre ce journalisme insipide, aéfepéisé, routinisé, markétisé, sans risque et sans révolte, dépourvu de toute espérance, qui étouffe les rédactions de sa pesanteur.
> Extrait : un reportage ordinaire
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> Je le redoutais : en radio, on allait me coller aux grèves de métro. Pour échapper à ce pensum, je m'étais concocté un sujet de rechange : le nucléaire. « Vendant » cette idée, je la raccroche tant bien que mal à l'actualité : dans trois jours doivent défiler des manifs, à Paris, Lille, Lyon, Rennes, Marseille, Bordeaux. « C'est trop tôt par rapport à l'actu, tranche l'intervenant (de France Info). De toute façon, les grèves, tous les autres vont en parler. On ne peut pas faire l'impasse dessus, l'AFP sort déjà des "urgents".
> - Mais ça ne m'intéresse pas.
> - Y aura plein de choses qui ne te plairont pas dans la vie. Tu dois d'abord penser à tes auditeurs, et ils attendent ça. »
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> Une autre enseignante, de France Culture, me présente aussitôt l'angle : « J'ai lu un édito de Bruno Frappat, ce matin, dans La Croix. Regarde, c'est vraiment incendiaire... Est-ce que c'est le bon moment pour une grève, alors que les gens se sentent menacés ? Les syndicats sont complètement irresponsables... Une grève des transports en pleine crise internationale, avec l'anthrax, Ben Laden, les alertes à la bombe. Donc, c'est un peu ça qu'on devrait retrouver dans ton reportage. Et place aussi un micro d'ambiance pour les colis suspects. » Il est 10 h 15. « Retour obligatoire avant 11 h 30. »
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> A la gare du Nord (où rien, m'avait-on dit, ne circulait), des trains partent chaque demi-heure pour la banlieue. J'interroge Aziz, déjà installé sur une banquette : son impression, « c'est que les grèves ne sont jamais suivies à 100 %. » Même réaction d'Hélène, au départ pour Mitry Claye. Je tâte le terrain côté anthrax et attentats : mes deux interlocuteurs ricanent doucement...
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> Ce n'est qu'aux Halles que je rencontrerai des travailleurs vraiment embêtés par la grève. Un caméraman et un journaliste de France 3 Ile de France, qui ne trouvent personne à sonder. « Merde, merde, faut qu'on se presse... » Ils se précipitent sur les quais : les voyageurs n'attendent que depuis 5 minutes... « On n'a rien, rien. On peut pas ramener ça. »
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> Moi, je ramène ça. Ce rien. Je détaille le contenu de mes « sonores » à l'intervenante, qui en déduit : « Donc, ton angle, ça va être que dans les circonstances dramatiques que nous vivons, la RATP s'est arrangée pour alléger les menaces qui pèsent sur les passagers. Pour qu'on puisse garder la tête hors des flots. Reprends aussi les dépêches AFP sur tous les débrayages ». Insubordination, discrète : je monte plutôt ma bande sur le mode « trafic perturbé » et « désagréments mineurs ». Un résultat jugé « plat », à juste titre : « Quand même, quand même, tu aurais pu faire un effort... je viens d'écouter LCI, eh bien y avait des gens qui se plaignaient. Qui se sentaient pris en otage ». Une autre prof, de France Info, conseillera à un camarade : « Tu aurais dû dire à tes voyageurs : "Bon, maintenant on le refait, mais vous êtes en colère" ».
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> Côté technique, ou intellectuel, ce reportage ne m'a rien appris. Pas plus que des dizaines d'autres. Mais il s'agit moins d'apprendre que d'accepter. Accepter un mode de production routinier. Accepter de produire des reportages ridicules, qui « ne nous intéressent pas », sous prétexte de « devoir professionnel ». Accepter le dégoût de soi, de son travail, pour lequel on éprouve plus de honte que de fierté.
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> François Ruffin

130 ans plus tard

Etats-Unis: plus de noirs en prison en 2011 que d'esclaves en 1850

 2,3 millions de personnes détenues dont 300.000 femmes, le système carcéral américain est devenu une industrie en pleine expansion, à l'instar du complexe militaro-industriel. Le problème, c'est que cette croissance est réalisée majoritairement sur la population noire des Etats-Unis.

Dans son livre The New Jim Crow: Mass Incarceration in the Age of Colorblindness, Michelle Alexander fait un constat stupéfiant:

«Il y a aujourd'hui plus d'hommes africains-américains en prison ou en détention, en liberté surveillée ou liberté conditionnelle, que de noirs qui furent soumis à l'esclavage en 1850 avant que la guerre civile ne commence.»

Pourtant, le taux de criminalité est à un niveau historiquement bas. Le facteur déterminant repose sur la guerre contre la drogue, qui frappe essentiellement les minorités ethniques les plus pauvres du pays.

«Dans certaines quartiers noirs du centre-ville, quatre Noirs sur cinq sont susceptibles de tomber dans les filets du système pénal au cours de leur vie», rapporte LA Progressive.

Et en sortir s'avère une mission des plus ardues, dans la mesure où ils se retrouvent privés de nombreux droits, dont celui de vote, de bénéficier d'un logement social, et sont également discriminés à l'embauche, exclus des listes de jurés et privés d'opportunités en matière de formation.

Quel avenir pour ces prisonniers? Ancienne assistante du juge de la Cour suprême, Michelle Alexander répond sans ambages:

«70% d'entre eux retournent en prison dans les deux ans qui suivent, voilà ce qui les attend.»

Elle observe que l'Amérique est devenue dépendante de cette guerre contre la drogue, qui s'est transformé en une véritable industrie qui fait vivre plus d'un million de personnes et brasse des milliards de dollars.

Le poids hors norme du système carcéral aux Etats-Unis a de lourdes conséquences sur la société dans son ensemble. En premier lieu, l'effritement de la diversité des électeurs puisque qu'une minorité d'entre eux héritent d'un poids électoral plus important.

En outre, le contribuable américain est lourdement affecté par les 60 milliards de dollars annuels (42,23 milliards d'euros) nécessaires au fonctionnement du système carcéral selon The Sentencing Project. Ce think tank spécialiste de la justice pénale confirme la surreprésentation des noirs en prison, qui forme 35,4% de l'ensemble des détenus, alors que cette minorité ne représente que 10% de la population totale.

lundi 28 mars 2011

vendredi 25 mars 2011

Raz de Maree vs tsunami

Quelle est la différence entre un tsunami et un raz-de-marée?
[L'EXPLICATION] Tout est dans la cause du phénomène, même si les scientifiques ont longtemps utilisé le mot «raz-de-marée» pour désigner un tsunami.

Pour décrire l'immense vague qui a déferlé sur l'Est du Japon à la suite du séisme du 11 mars, les médias français ont davantage utilisé le terme «tsunami», un mot japonais, plutôt que «raz-de-marée». Sur Google News, par exemple, la requête «Japon tsunami» renvoie plus de 30.000 occurrences contre moins de 1.000 pour la requête «Japon raz-de-marée». Le mot français s'est donc trouvé aisément supplanté par le japonais, mais y a-t-il une différence entre un tsunami et un raz-de-marée?

Oui et non: «raz-de-marée» est un terme désuet utilisé pour parler de tous les accidents marins qui «faisaient déborder la mer», explique le géographe Charles Le Cœur, faisant référence à l'effet plus qu'à la cause du phénomène. Donc, les tsunamis, mais aussi une série de grosses vagues, ou une onde de tempête.

Par exemple, on a parlé de raz-de-marée pour désigner les inondations de 1953 en Pays-Bas, qui avaient été créées par une onde de tempête. Même chose pour la tempête Xynthia, très largement décrite comme un raz-de-marée alors quel'inondation avait également été causée par une onde de tempête.

La définition stricte du raz-de-marée le limite aux événements liés à une cause météorologique, même si on a utilisé le terme pour décrire des tsunamis pendant longtemps. Désormais on distingue l'événement à l'origine du phénomène marin pour le nommer, estime Hélène Hébert, spécialiste des tsunamis au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA):

«Soit c'est météorologique pour le raz-de-marée, soit c'est géologique pour le tsunami.»

Le mot «tsunami» est apparu chez les Occidentaux pour la première fois en 1896, dans un récit de la journaliste/écrivaineEliza Ruhamah Scidmore écrit pour le National Geographic.

Il s'est popularisé dans la littérature scientifique anglo-saxonne et française au XXe siècle, particulièrement avec le tsunami qui a touché Hawaï en 1946 (et la mise en place d'un «système d'alerte des tsunamis» en 1949), et le tremblement de terre au large du Chili de 1960, quientraîna des tsunamis sur le pays, sur Hawaï, le Japon, les Philippines et la côte Ouest des Etats-Unis. Pour Charles Le Coeur, les années 1950-60 ont également marqué le passage d'un mouvement de description des phénomènes à une recherche de leurs causes, «ce qui a participé au changement des termes employés»: même s'il signifie littéralement en japonais «vague sur le port» et n'est donc pas plus précis que raz-de-marée puisque les tsunamis ne se jettent pas nécessairement sur les ports (tout comme les raz-de-marée ne sont pas liés aux cycles de la marée), le mot tsunami désigne uniquement ces débordements de mer déclenchés par un mouvement sismique. Les scientifiques, particulièrement ceux qui travaillent sur les tsunamis, ont donc abandonné le mot «raz-de-marée», comme les anglo-saxons n'utilisent plus non plus le terme de «tidal wave», explique Frédéric Dias, professeur à l'ENS Cachan et qui travaille sur le phénomène.

«Le mot raz-de-marée n'est plus utilisé parce que tsunami est devenu le mot utilisé par tout le monde pour décrire ce phénomène.»

Ci-dessus, l'emploi du mot «tsunami» et «tidal wave» dans les livres en anglais entre 1930 et 2008, d'après Google Ngrams. En bleu, «tsunami» et en rouge «tidal wave».

Les raz-de-marée sont liés à des tempêtes ou à des accidents atmosphériques majeurs et provoquent des inondations dont la durée est davantage de l'ordre des minutes que des heures, explique Hélène Hébert.

Les tsunamis sont causés par un tremblement de terre, une éruption volcanique ou un énorme glissement de terrain, sur les côtes ou sous la mer, et durent des heures, avec une première vague où l'eau monte pendant 20 ou 30 minutes avant de se retirer puis l'arrivée d'une nouvelle vague, etc. Une des particularités de la forme du tsunami est la longueur d'onde (distance entre deux crêtes successives), qui est de l'ordre de plusieurs centaines de kilomètres, au lieu de quelques mètres pour les vagues de notre vie quotidienne, détaille Denys Dutykh, chargé de recherches au CNRS qui a écrit sa thèse sur les tsunamis.

Un processus qu'on peut voir à l'oeuvre dans la vidéo ci-dessous, tournée lors du tsunami japonais du 11 mars:

L'explication bonus: qu'est-ce qu'une vague scélérate? Et un mascaret?

Il ne faut pas confondre le tsunami ou le raz-de-marée avec les hautes vagues créées par les mascarets et les vagues scélérates. Le mascaret, explique l'océanographe Fabrice Ardhuin, peut ressembler assez fortement à un tsunami sur une étendue beaucoup plus réduite (le lit d'un fleuve ou d'un estuaire, pas les centaines de kilomètres de côtes potentiellement atteintes pendant un tsunami). Quand une onde de marée remonte une rivière, si sa vitesse est égale à celles des ondes de la rivière, elle crée une vague qui déferle dans cette rivière. Un phénomène observable chez soi: quand on fait couler de l'eau dans un évier, l'eau tombe sur la partie plate de l'évier et à une certaine distance du jet se forme une espèce de bourrelet, un mini mascaret.

Les vagues scélérates sont elles générées par le vent. Le phénomène se produit quand plusieurs vagues venant de directions différentes se superposent, souvent à la suite d'une tempête. C'est une très forte localisation d'énergie à un moment précis et à un endroit précis, note Frédéric Dias, qui peut faire chavirer un bateau: une première vague scélérate peut par exemple en casser les vitres et stopper les circuits électriques, rendant le bateau ingouvernable. Le bateau se met alors à dériver en parallèle à la vague au lieu de lui être perpendiculaire, et si une deuxième vague scélérate arrive, elle le renverse.

Alors que la vague d'un tsunami ne fait que quelques mètres en pleine mer et prend de la hauteur en se rapprochant des côtes, au point de pouvoir être naviguée par un bateau de garde-côte japonais dans la vidéo ci-dessous, les bateaux doivent affronter les vagues scélérates en mer haute.

L'explication double bonus: comment se forment les tourbillons de mer?

Un lecteur nous a demandé sur la page Facebook de Slate quelle était la mécanique permettant d'observer les immenses tourbillons qui sont apparus près des côtes, et qu'on peut voir dans la vidéo ci-dessous:

Ceux-ci se forment souvent près des côtes, comme «la réponse d'un port à cette entrée d'énergie du large», explique Hélène Hébert. Avec un tsunami, une énorme masse d'eau pénètre dans les terres et, en fonction de leur relief, le courant fait des tourbillons, décrit Charles Le Coeur:

«La vitesse du courant fait que l'eau ne s'écoule pas comme une nappe homogène, et dès qu'il y a un creux, ça fait des tourbillons.»

Ces tourbillons sont parfois même le seul signe de tsunami: Hélène Hébert explique qu'en Polynésie française, les tsunamis venant d'Amérique du sud ou du Pacifique n'inondent pas forcément les baies, où se forment à la place ces gros tourbillons.

Ces tourbillons ne sont pas spécifiques au tsunami, et peuvent avoir lieu dès qu'il y a un très fort courant, comme c'est le cas en Norvège avec le Saltstraumen.

Cécile Dehesdin

Vous vous posez une question sur l'actualité? Envoyez un mail à explication @ slate.fr.


Siamoises

Julius Nyerere


Crowds cheer Mr. Julius Nyerere as he drives through the cit on "Madaraka Day", i.e. Responsible Government Day. On his right is his sister, on his left Mrs. T. Mohamed and Mr. John Rupia, Vice-President of Tanu.

jeudi 24 mars 2011

Kenya

Kenya - Les préservatifs, ça capote

Les autorités kényanes font face à une pénurie de préservatifs sans précédent.
Shahnaaz Sharif, à la tête de la Direction de la santé publique kényane, s’est exprimé le 23 mars sur le sujet:

«La pénurie de préservatifs vient d'une consommation en forte hausse et des commandes insuffisantes de la part des autorités compétentes [...] La demande était de 8 millions par mois, puis elle est passée à 12 millions et elle est maintenant d’environ 20 millions. Cela vous donne une idée du nombre de rapports sexuels que les gens ont.»

Les 19 millions de préservatifs livrés en janvier 2011 semblent avoir fondu comme neige au soleil. Le gouvernement kényan en appelle au Plan d'urgence américain pour la lutte contre le sida (Pepfar), lequel doit acheminer vers le Kenya une cargaison de 45 millions de préservatifs pour le 10 avril.

En attendant, les Kényans se débrouillent comme ils peuvent, et dans certaines régions plus isolées, certains vont même jusqu’à «recycler des préservatifs usagés».

mardi 22 mars 2011

Décès de Maître Capello

De son vrai nom Jacques Capelovici, Maître Capello s'est éteint dimanche soir en région parisienne - sa famille l'annonce aujourd'hui. Il avait 88 ans. Popularisé par des "Jeux de 20 heures" dans les années 1970 et 1980 sur FR3, le maître de l'orthographe avait publié jusqu'en décembre dernier des grilles de mots fléchés dans un hebdomadaire de télévision.

lundi 21 mars 2011

vendredi 18 mars 2011

Selah Sue : douée la petite belge


yeah... par FranceInfo

Expérience

Vélo

Nouveau vélo a vitesses d' achille : technologie et ergonomie au service de votre bien-être intérieur

Habits tradi

Cadeaux de delphine : habits traditionnels qui grattent un peu ! Ils ont tenu a aller a l école comme ça ... Pas peu fiers les garçons

Anniv

Anniv Achille 1 : gâteau, hamburger, frittes, cookies maison

mercredi 16 mars 2011

Et pendant ce temps la ...

Lady Gaga se mobilise pour le Japon

La chanteuse américaine Lady Gaga annonce ce mercredi avoir déjà récolté 250.000 dollars en deux jours pour les victimes du séisme et du tsunami au Japon en vendant un bracelet de caoutchouc sur lequel il est écrit «Nous prions pour le Japon».



Patrick singh en happening pour les enfants au CCF

Dimanche au quartier

Emile était au top... Malgré les 43 degrés ...

lundi 14 mars 2011

Popote

«Star chef», le top des chefs d'Afrique

Poule, pêche et téléréalité

« Notre maison de production est spécialisée dans le panafricain, explique Thibault Pierart. On s'est dit qu'on savait tout de la musique africaine, mais très peu de la cuisine. A part des clichés qui veulent que ce soit très gras, un peu abondant... ». L'émission a donc une vocation pédagogique. Voire culturelle. « En présentant cette vision nouvelle de la cuisine panafricaine, précise Pierart, on espère, et c'est le credo de Christian Abégan, permettre aux tables parisiennes de s'ouvrir à cette cuisine qui y a toute sa place. » Pour ce faire, six épreuves sont prévues avant la finale du 21 avril : Couleur locale, La poule dans tous ses états, Epreuve de créativité, Attitude végétarienne, Partie de pêche et Barbecue. Des étapes entrecoupées de quelques éléments très téléréalité. Pas de coucheries, mais quand même un confessionnal et un feu de camp. La production espère vendre le concept à des chaînes françaises et envisage déjà une seconde saison.

dimanche 13 mars 2011

samedi 12 mars 2011

Coiffeur ouaga père et fils

Je kiffe ce mec

Vieux Farka Touré

Guitariste talentueux, auteur, compositeur et interprète à la voix de ténor, Vieux Farka Touré est le digne héritier de son père, le bluesman sahélien et ex maire de Niafounké, Ali Farka Touré, décédé le 7 mars 2006 à Bamako (Mali).

Né en 1982 à Niafounké (« enfant de la même mère » en songhaï), à 250 km au sud-ouest de Tombouctou, Boureima Touré plus connu sous le nom de « Vieux Farka Touré » descend de la noblesse Arma (proche de l’ethnie Songhaï) au nord du Mali – dans certaines communautés africaines, lorsqu’on porte le prénom de son grand père, on est surnommé « Vieux » ou « Pape » (ou « Papa »). Vieux Farka Touré grandit entre le calme de Niafounké, le village d’adoption de la famille dans le désert du Sahara près du fleuve Niger, et l’agitation de Bamako, la capitale malienne. Il manifeste très tôt un talent précoce pour la musique (batterie, calebasse) mais son père, le guitariste Ali Farka Touré (1939-2006), primé deux fois aux Grammy Awards aux USA pour les albums Talking Timbuktu (avec Ry Cooder - 1995) et In the heart of the moon (avec Toumani Diabaté – 2006), lui interdit de poursuivre dans cette voie et lui ordonna de suivre les pas d’un grand-père dont il portait le nom et d’entrer dans l’armée - son grand-père, Boureima Touré, militaire dans l’armée française, meurt pendant la guerre 1939/1945 alors qu’Ali Farka Touré, futur « roi du blues du désert » et maire de Niafounké, est tout petit.

Toutefois Vieux Farka Touré n’étouffe pas ses ambitions artistiques et continue à s’initier en autodidacte et en secret jusqu’à ce qu’il ait l’âge de s’inscrire à l’Institut National des Arts de Bamako d’où il ressort comme guitariste virtuose, auteur, compositeur et chanteur plein de promesses. Son style particulier de « blues africain » s’enracine fermement dans la tradition tout en incorporant une fascinante palette moderne, notamment les riffs de guitare « hendrixiens ». Il parachève son apprentissage en tournée avec Toumani Diabaté, brillant maître de la kora (harpe-lyre africaine à 21 cordes) et aussi - enfin ! - en se produisant avec son père en tant que guitariste ou joueur de calebasse comme en 2005 au festival Images et Paroles d’Afrique de Privas en France où ils jouent pour la première fois sur scène - la même année, il signe avec le label américain Modiba Productions d’Eric Herman. Impressionné par le talent de son fils, Ali Farka Touré se résout à l’inévitable et lui donne sa bénédiction inconditionnelle. Deux des derniers enregistrements de son père, « Tabara » et « Diallo », font de l’album éponyme de Vieux non seulement le seul et unique témoignage discographique des prestations communes du père et du fils mais aussi le passage de flambeau de « Monsieur le Maire de Niafunké » à son successeur désigné. « Avant de mourir, le plus célèbre guitariste-chanteur du Mali, Ali Farka Touré, conseilla à son fils d’emporter la tradition comme boussole pour le guider dans ses voyages au long cours à travers d’autres mondes musicaux. A en juger par ce premier album, le fils a bien retenu la leçon ». En 2007, certains titres de l’album, remixés dans une version plus rythmée, ont fait l’objet d’un album intitulé Remixed : UFO Over Bamako.
Ali Farka Touré a aussi légué à son fils le surnom « Farka » qui signifie « âne », surnom qu’il avait reçu en raison du caractère difficile de l’animal, de sa résistance et de sa force et parce qu’il était le 10ème enfant de la famille à avoir survécu à la maladie dans son enfance, contrairement à ses frères et soeurs.

A la disparition d’Ali Farka Touré le 7 mars 2006 des suites d’un cancer à Bamako (Mali), Vieux Farka Touré (guitare, voix), accompagné du jeune virtuose de la kora Sidiki Diabaté (fils de Toumani Diabaté), alors âgés respectivement de 24 et 13 ans, perpétue la tradition en diffusant le blues sahélien initié par son père au festival dont il était le parrain, Image et paroles d’Afrique de Privas dans l’Ardèche en France.

DEUX VIDEOS LIVE : (en attendant l'ouverture de JAZZ A OUAGA fin mars au CCF)



vendredi 11 mars 2011

jeudi 10 mars 2011

Elle a les mêmes lunettes qu'achille


La Session France Info - Asa "Why Can't We" par FranceInfo

Mariage d'amour

Komsilga: 65 couples régularisent leur situation

Gomkoudgou Bernard Zongo est âgé de 78 ans. Il a vécu plus d'un demi-siècle sous le même toit que Marie Zénabou Zongo qui est maintenant devenue son épouse légale. Et comme 64 autres couples, ils ont régularisé, le samedi 5 mars dernier, leur situation matrimoniale devant Julien Noguierma, maire de la Commune rurale de Komsilga, localité située à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou.

Organisés par la mairie de Komsilga et soutenus par les ONG, Christian Children's fund of Canada (CCFC) et Ingénierie de développement économique, environnementale et social/Appui conseil gestion (IDEES/ACG), ces mariages collectifs, selon le maire, visent à permettre aux populations de la Commune de Komsilga de se mettre à jour vis-à-vis de la loi.
Selon Mahama Sawadogo, chargé de programme à IDEES/ACG, il devenait urgent de permettre à ces personnes de régulariser leur situation matrimoniale par le mariage. En tant que partenaires financiers de la manifestation, IDEES/ACG et CCFC ont débloqué près de 700 000 francs CFA pour soutenir l'initiative.  
Organisés dans le cadre de la journée internationale de la Femme, les mariages collectifs constituent un point du programme d'activités prévus pour la célébration de cette fête. Dans le même ordre d'idées, 1 000 cartes nationales d'identité burkinabè (CNIB) seront établies au profit des femmes de la Commune.
C'est donc tout heureux que les nouveaux mariés ont dit leur gratitude au maire et aux partenaires qui ont rendu possible la cérémonie.

samedi 5 mars 2011